Danser sa vie (Dancing one’s life)
Antoine Schmitt 2012
Installation visuelle générative
Ordinateur, vidéoprojecteur, programme spécifique.
La pièce “Danser sa vie” tire son nom et sa substance de l’exposition éponyme déployée au Centre Pompidou au printemps 2012, et résonne au niveau formel avec La Danse de Matisse, les silhouettes de Jérôme Mesnager ainsi qu’avec les anthropométries de Yves Klein, mais surtout pousse à l’extrême le concept de danse libre de Malkovsky. Un corps synthétique, créé à l’aide des techniques de simulation physique des jeux vidéo — os, muscles, forces, gravité artificiels — est doté d’une capacité de mouvement autonome, d’une musique intérieure et d’une énergie inépuisable. Comme une incarnation de la Wille de Schopenhauer, cette “volonté de vivre” intérieure le fait bouger sans fin, et ce mouvement prend la forme d’une danse infinie et infiniment libre. Elle offre une solution radicale au problème de Nietzsche : “Je considère comme gaspillée toute journée où je n’ai pas dansé”.
Cette pièce prolonge mes recherches sur le mouvement, sa forme et sa cause, cette fois incarné dans un corps dansant. Elle cherche dans la danse une des formes les plus fondamentales de l’expression du flux vital chez l’être humain. C’est un hommage infini à la vie, à la danse.
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